Chapitre XII
— Klaus ! cria Violette. Klaus ! Non, arrête ! MacFool fît volte-face. Par-dessus le masque chirurgical, ses yeux de poisson lançaient des éclairs.
— Ah ! voilà les deux mouflettes ! Venez, venez, moucheronnes ! Vous arrivez juste à temps pour assister à l’accident !
— Accident ! dit Violette outrée. Vous êtes en train de le faire exprès !
— Ne coupons pas les cheveux en quatre, répondit le contremaître, et il rit tout seul de son trait d’esprit.
— Et en plus, cingla Violette, c’est entièrement prémédité ! Et le premier accident aussi ! Vous avez tout manigancé avec le Dr Orwell et Shirley !
— Et alors ?
— Deluni ! renchérit Prunille, autrement dit : « Non seulement vous êtes un affreux contremaître, mais en plus vous êtes un monstre ! »
— Aucune idée de ce que tu baragouines, microbe, lui dit MacFool, et je m’en moque. Maintenant, Klaus, mon gaillard, vas-y.
— Non, Klaus ! hurla Violette. Non !
— Kioutou, Klaus ! hurla Prunille. Kioutou !
Autrement dit : « Arrête, Klaus ! Arrête ! »
— Causez toujours, mes belles ! Vous n’y changerez rien. Vous voyez ?
Prunille voyait, en effet. Elle voyait son frère aux pieds nus actionner les manettes comme un sourd.
Mais Violette ne voyait pas ; elle ne regardait plus Klaus. Les yeux sur MacFool, elle essayait de retrouver ce qu’il venait de dire à son frère. Au fond, le problème était simple : Klaus était sous hypnose ; un mot provoquait chez lui l’obéissance absolue, un autre mot était capable de le ramener à l’état normal. C’était ce que Violette avait lu, de rhmmm en rhmmm, dans ce gros livre qu’elle tenait toujours sous le bras. Chercher le mot libérateur était à peu près sans espoir, mais le mot qui rendait Klaus docile, en revanche, avait sans doute été prononcé à l’instant même. Seulement, voilà : quel était-il ? MacFool avait traité Klaus de freluquet, mais ce n’était sans doute pas le mot clé. Il avait dit « au boulot », mais ce n’était sans doute pas cela non plus. Il avait dit… Hélas ! le mot clé pouvait être n’importe quoi ou presque.
— Parfait ! dit le contremaître à Klaus. Et maintenant, moustique, place ton engin bien dans l’alignement du tronc.
— Oui m’sieur.
Violette ferma les yeux et se creusa la cervelle, à la recherche du mot clé, celui qui avait été prononcé plusieurs fois. MacFool avait dû le prononcer aussi avant l’accident, la veille, mais qu’avait-il dit, justement ? « Toi, le bigleux, se souvenait Violette, c’est toi qui vas commander la machine aujourd’hui…» Quelque chose de ce genre. Violette ne se souvenait plus du reste, mais, à la fin de la tirade, Klaus avait répondu « Oui m’sieur » de cette voix molle et ensommeillée qui était sa voix d’hypnotisé.
— Igouf ! hurla Prunille à plein gosier.
Et le rhmmm de la scie se fit plus rageur, plus rauque. Klaus avait placé la machine dans l’alignement du tronc, et la lame dentée, résolument, mordait le bois à la base. Charles eut un sursaut de désespoir en entendant – peut-être même en sentant – les dents d’acier ronger ce tronc à moins d’un mètre de ses pieds.
Violette se torturait les méninges. La veille, avant de s’endormir, Klaus lui avait dit : « Oui m’sieur. » Avait-elle donc prononcé le mot clé ? Fébrile, elle s’efforçait de reconstituer la conversation. Il avait appelé Prunille Perrine, et puis… Mais qu’avait-elle donc dit, bon sang ?
— Continue, gringalet ! Pas le moment de ralentir, pas maintenant !
— Oui m’sieur.
Alors Violette comprit. En un éclair.
Maintenant.
— Maintenant ! hurla Violette à son frère. Fais reculer cette scie, maintenant !
— Oui m’sieur, répondit Klaus.
Et les deux sœurs, à leur soulagement, virent l’engin faire marche arrière et la scie grondante se dégager du tronc entaillé. MacFool fit de nouveau volte-face et foudroya Violette du regard. Il avait compris qu’elle avait compris.
— Maintenant ! hurla le contremaître à Klaus. Tu te remets à scier, maintenant, et que ça saute !
— Oui m’sieur, marmotta Klaus.
— Maintenant tu recules ! hurla Violette. Maintenant ! Maintenant !
— Maintenant tu avances ! aboya MacFool. Veux-tu scier ce tronc !
— Maintenant en arrière !
— Maintenant en avant !
— Maintenant en arrière !
— Maintenant en avant !
— Et maintenant ? lança une voix forte à l’entrée, et tous se retournèrent, MacFool, Violette, Prunille, Klaus et même Charles qui, à vrai dire, ne put tourner que les yeux.
Le Dr Orwell s’encadrait dans la porte, Shirley sur ses talons.
— Nous sommes venues voir si les choses avançaient, annonça Georgina Orwell, désignant la scie de sa canne. Nous avons bien fait, à ce que je vois. Et maintenant, lança-t-elle à Klaus, maintenant, tu m’entends, mon garçon ? Maintenant tu n’écoutes plus tes sœurs, plus du tout – terminé !
— Excellente idée, reconnut MacFool. Je n’y pensais pas.
— C’est bien pourquoi vous n’êtes que contremaître, laissa tomber le Dr Orwell. Et maintenant, Klaus, tu replaces ton engin bien en face de ce tronc !
— Klaus, s’il te plaît ! supplia Violette. Je t’en supplie, euh, maintenant, non ! Arrête !
— Djikou ! supplia Prunille, autrement dit : « S’il te plaît, ne fais pas de mal à Charles ! »
— Par pitié, Dr Orwell ! implora Violette. N’obligez pas mon frère à faire quelque chose d’aussi monstrueux !
— Monstrueux ? Bon, enfin oui, admettons, concéda Georgina Orwell. Mais n’est-il pas plus monstrueux encore que la fortune Baudelaire revienne à trois moutards au lieu de nous revenir, à Shirley et à moi ? Nous allons nous partager le magot, toutes les deux. Moitié-moitié.
— Après déduction des frais, Georgina, rappela Shirley.
— Après déduction des frais, naturellement.
Le rhmmm de la scie prit un accent plus féroce.
De nouveau, elle mordait le bois. Des larmes perlèrent aux yeux de Charles et coulèrent le long de la ficelle qui le ligotait au tronc.
De rage, Violette laissa choir le Précis d’ophtalmologie avancée. Une chose au monde, une seule, pouvait sauver la situation : le mot capable d’arracher son frère à l’hypnose. Mais comment le trouver ? Contrairement au mot de commande, il n’avait été prononcé qu’une fois.
L’esprit en tumulte, Violette essayait de se souvenir, mais ce n’était pas facile.
C’était juste après l’accident de Phil. Prunille et elle avaient tout de suite compris, en entendant Klaus expliquer un mot rare, qu’il était redevenu lui-même. Mais quel était donc le mot qui l’avait brusquement rendu à lui-même ?
Violette sentit ses yeux s’humecter – comme ceux de Charles, comme ceux de Prunille dont la petite main se crispait dans la sienne. Plus que quelques secondes, et Charles allait périr d’une mort atroce. Alors tous trois tomberaient entre les griffes de cette prétendue Shirley. Et tout cela pourquoi ? Parce que l’infâme créature ne rêvait que de la fortune Baudelaire. Tout ce qui l’intéressait, c’était cet héritage. Empocher des sommes colossales, faramineuses, astronomiques… euh, comment disait Klaus, déjà ? Ah, oui…
Violette bondit. Le mot ! Si c’était lui ? Si c’était lui qui pouvait tout sauver ?
— Pharaonique ! hurla Violette à pleins poumons, par-dessus le feulement de la scie. Pharaonique ! Pharaonique ! Pharaonique !
Dans la cabine de l’engin, Klaus lâcha un levier.
— Où suis-je ? dit-il en clignant des yeux, à croire qu’un hélicoptère venait de le larguer là, au milieu de ce hangar.
— Klaus ! s’écria Violette éperdue. On est là ! Tu es avec nous !
— Crénom ! jura Georgina Orwell. Le voilà déshypnotisé ! Mais qu’est-ce qu’une petite bécasse pareille a à faire d’un mot comme pharaonique ?
— Ces sales mouflets connaissent des tas de mots, pépia Shirley de sa voix perchée. Ce sont des rats de bibliothèque. Mais attendez, on va tout de même l’avoir, notre accident. Pas ça qui va nous arrêter !
— Non ! Pas d’accident ! cria Klaus.
Et, abandonnant les commandes, il s’élança vers le tronc auquel était ligoté Charles, bien décidé à l’écarter une bonne fois de la scie.
— Oh que si, un bel accident ! rugit MacFool.
Et il lança la jambe en avant pour faire un croche-pied à Klaus.
On aimerait croire qu’un truc aussi usé ne marche pas à tous les coups, et surtout pas trois fois de rang. Hélas ! il est très au point. Klaus s’étala de tout son long, et sa tête alla porter contre une pile de cartons, dans un angle. Par chance, cette fois, ses lunettes restèrent sur son nez.
Mais déjà Violette à son tour se précipitait pour délivrer Charles en criant :
— Non, non, pas d’accident !
— Si, si, un bel accident ! pépia Shirley de sa voix ridicule.
Et elle attrapa Violette par un bras. MacFool empoigna l’autre bras. Violette était neutralisée.
Mais Prunille, à quatre pattes, s’élançait vers Charles à son tour.
— O founoya ! criait-elle. Founoya founa !
Elle n’escomptait pas, bien sûr, écarter ce tronc à elle seule, mais plutôt, en trois coups de dents, ronger la ficelle et libérer Charles.
— Si ! nous l’aurons, notre accident ! répliqua le Dr Orwell, se penchant pour cueillir la petite au passage.
Mais Prunille était prête. Elle se retourna comme un bouledogue et gnac ! de toutes ses forces, mordit la main de l’hypnotiseuse.
— Ouap ! glapit Georgina Orwell dans une langue universelle.
Puis, avec un sourire mauvais, elle lança en français : « En garde ! »
En garde, peut-être le savez-vous, se dit avant un combat à l’épée, toujours avec un sourire mauvais. À ces mots, Georgina Orwell pressa sur le rubis qui ornait le pommeau de sa canne, et aussitôt une lame étincelante jaillit à l’autre extrémité. En une seconde, la canne s’était muée en épée, une épée dardée vers Prunille. La petite, naturellement, n’avait pas d’arme pour riposter, hormis ses quatre quenottes carrées qu’elle dénuda aussitôt afin d’intimider l’adversaire.
Et ce fut le clink métallique du fer heurtant le fer – à cela près que c’était le fer heurtant l’ivoire dentaire. Clink !
Pour ma part, quand j’entends ce son, je repense au duel que j’ai mené contre un réparateur de télés, voilà peu. Mais Prunille songeait plutôt qu’elle n’avait aucune envie de se laisser découper en rondelles. Georgina Orwell, derechef, fit siffler sa canne-épée, et Prunille, derechef, l’arrêta d’un coup de dents. Bientôt, le concert de clink couvrit presque le ronflement de la scie qui continuait de tourner au ralenti, en somnambule, rongeant le bois, lentement mais sûrement, en direction des pieds de Charles.
— Klaus ! hurla Violette qui se débattait comme une diablesse entre les mains de MacFool et de Shirley. Klaus ! Au secours ! Fais quelque chose !
— Lui ? gloussa Shirley. Pas de danger ! Il est déshypnotisé, d’accord, mais encore complètement sonné ! Bien trop sonné pour faire quelque chose !
Shirley se trompait. Klaus était sonné, mais pas KO. Faire quelque chose. Faire quelque chose. Ces trois mots sonnaient dans sa tête. Oui, mais quoi ? Et comment ?
Sa chute l’avait fait rouler dans l’angle où s’empilaient les stocks de chewing-gums et les limes à écorcer. Il y était acculé sans espoir par le combat féroce qui opposait Prunille à Georgina Orwell. Clink ! clink ! et re-clink ! Entre l’épée qui tournoyait et les dents de Prunille qui claquaient, quiconque se serait aventuré près d’elles y aurait laissé des plumes.
Mais par-dessus le concert de clink ! la scie se mit à changer de ton, et Klaus vit avec horreur que la lame, toujours au ralenti, s’attaquait aux semelles de Charles ! Le malheureux essayait bien, en se trémoussant tant et plus, d’échapper à la machine infernale, mais il était ligoté serré. Déjà une fine sciure de semelle se mêlait à la sciure de bois. Vite ! Il fallait trouver quelque chose, inventer de quoi déplacer ce tronc ou arrêter la machine, quelque chose…
La suite de l’épisode, sur fond de clink !, fut bien plus brève, en temps réel, qu’elle ne va l’être par écrit ; j’en suis désolé, mais qu’y puis-je ?
Les yeux sur la scie, Klaus réfléchissait à plein régime. Inventer, c’était vite dit. Il était moins inventeur que sa sœur. De cœur, il était chercheur. Comment donc Violette faisait-elle ?
Violette – Klaus l’avait noté – commençait par faire l’inventaire des matériaux à portée de main. Ici, c’était vite fait : rien d’autre que des kilos de chewing-gums et un stock de ces longues limes à écorcer.
Et soudain, clink ! Klaus eut une inspiration.
En un clin d’œil, il éventra un paquet de chewing-gums, enfourna dans sa bouche quatre cubes roses d’un coup et se mit à mastiquer avec fureur. L’idée était simple : obtenir un projectile poisseux à jeter sur la lame de scie dans l’espoir de l’engluer.
Par-dessus le duel qui faisait rage, Klaus recracha son quadruple chewing-gum et le jeta de toutes ses forces en direction de la scie.
Las ! le projectile parut hésiter, puis retomba au sol, loin du but, avec un petit bruit visqueux. Il était bien trop léger pour le tir à longue distance. L’air l’avait freiné comme une boulette de papier.
Houkkita-houkkita-houkkita… Horreur ! la scie changeait de ton à nouveau. Elle entamait une nouvelle couche de semelle, la dernière peut-être. Charles ferma les yeux. Klaus se mit à mastiquer avec rage une nouvelle fournée de chewing-gums, deux fois plus grosse que la première – mais cela suffirait-il ?
Incapable de regarder cette scie plus longtemps, Klaus détourna les yeux tout en mâchouillant. C’est alors que son regard tomba sur les limes et qu’une nouvelle idée lui vint.
Une idée, c’est comme un éclair : ça jaillit d’un coup. Retrouver le chemin parcouru est loin d’être aussi rapide, un peu comme s’il fallait retracer chacun des zigzags de l’éclair. Pourtant, l’idée de Klaus mérite qu’on décrive, en gros, son itinéraire.
Au temps de son enfance heureuse, à l’âge de huit ou neuf ans, Klaus avait un jour dévoré un livre sur les poissons, et il avait supplié ses parents de l’emmener à la pêche. Sa mère l’avait mis en garde : à son avis, la pêche était l’une des activités les plus ennuyeuses au monde. Elle n’en avait pas moins déniché, dans le sous-sol de la maison, deux cannes à pêche empoussiérées et accepté d’emmener Klaus faire un essai sur le lac voisin. Klaus avait été bien déçu. Loin de tirer de l’eau, comme il l’espérait, chacun des poissons variés dont il avait lu la description, il avait passé l’après-midi assis au fond d’une barque, sans rien faire et sans bouger pendant des heures et des heures. Il fallait se tenir coi pour ne pas effrayer le poisson, mais de poisson il n’y avait pas, ni d’amusement, ni de surprise. On pourrait se demander pourquoi Klaus, en cet instant dramatique, se rappela soudain ces heures d’ennui, mais un détail de ce souvenir se révéla fort utile.
Tandis que Prunille tenait tête au Dr Orwell, Violette à MacFool et Shirley, ce pauvre Charles à la scie, Klaus réinventait dans la fièvre la technique de la pêche au lancer. Le lancer, pour le pêcheur, consiste à projeter le fil à pêche le plus loin possible sur l’eau grâce à un geste savant du poignet. Aucun des lancers de Klaus n’avait rapporté de poisson, mais, dans le cas présent, peu importait. Le but était de sauver Charles.
Vite, il se saisit d’une lime et colla à l’extrémité son méga-chewing-gum mâché. L’idée était de faire du chewing-gum un fil à pêche extensible au bout de la lime changée en canne, et de tenter un lancer de chewing-gum en direction de la scie. Bien plus qu’à une canne à pêche, l’objet obtenu ressemblait à un chewing-gum au bout d’une lime, mais l’aspect était sans importance. Seul comptait l’objectif : engluer la scie.
Klaus prit son souffle et lança.
Plop ! À sa grande joie, le chewing-gum s’étira, s’étira, exactement comme un fil à pêche s’étire au-dessus de l’eau. Hélas ! à sa désillusion, il n’atterrit pas sur la scie. Raté ! Il s’était collé sur la ficelle qui ligotait Charles. Le malheureux Charles, sous ses liens, se tordait comme un poisson, et une autre idée vint à Klaus. Tout n’était peut-être pas perdu !
Alors, rassemblant ses forces – et dix jours de dur labeur l’avaient passablement musclé –, Klaus se mit à tirer, tirer. Et le chewing-gum, d’excellente qualité, finit par ébranler le tronc. Oh ! le tronc ne bougea pas beaucoup, ni très vite, ni très élégamment, mais il bougea juste ce qu’il fallait. Les odieux boukkita redevinrent des rhmmm assoupis. La scie continuait de scier en somnambule, mais ses dents ne mordaient plus que l’air.
Charles regarda Klaus, les yeux humides, et, quand Prunille jeta un coup d’œil, elle vit que son frère avait les yeux humides aussi.
Mais Georgina Orwell, voyant Prunille distraite, crut tenir la victoire. De la pointe d’une de ses bottes, elle jeta la petite à terre et l’y coinça sous sa semelle. Puis elle éclata d’un rire sarcastique.
— Je crois bien que nous le tenons, pour finir, notre abominable accident aux Établissements Fleurbon-Laubaine !
Et elle disait vrai. Il y eut bel et bien un abominable accident à la scierie Fleurbon-Laubaine.
Un funeste, funeste accident. Car, juste comme Georgina Orwell s’apprêtait à laisser tomber, par pure mégarde délibérée, la lame de son épée sur le petit gosier de Prunille, la porte du hangar s’ouvrit à la volée et un nuage de fumée entra dans la salle des machines.
— Qu’est-ce que c’est que ce barouf ?
M. le Directeur !
Georgina Orwell se retourna, saisie.
Quand on est saisi, bien souvent, on fait un pas en arrière. Et, parfois, un pas en arrière conduit à un accident. Ce fut le cas en l’occurrence. Avec ce pas, Georgina Orwell recula vers les dents de la scie, et ce qui devait arriver arriva.